Les tiers-lieux, selon la définition de la Coopérative Tiers-Lieux, sont des espaces hybrides – marchands ou non marchands – incarnant un contrat social articulé autour de l’émancipation individuelle, de la dynamique collective et de l’intérêt général. Ils visent à renforcer le pouvoir d’agir des individus et des collectifs face aux enjeux contemporains, tout en dynamisant les territoires où ils s’implantent. Ces espaces favorisent l’émergence d’idées et la coopération locale, en s’appuyant sur une communauté engagée et une hybridation d’activités.
Depuis 2017, les tiers-lieux connaissent une croissance rapide, passant de 2 500 à plus de 3 500 en deux ans, et deviennent des acteurs incontournables du développement territorial. Leur reconnaissance institutionnelle s’est renforcée avec la création du Conseil National des Tiers-Lieux, la labellisation de “Fabriques de Territoire” et la publication de rapports soulignant leur impact. Les tiers-lieux répondent à des besoins locaux variés (emploi, mobilité, culture, solidarité…) et s’appuient sur la concertation et la co-création avec les acteurs du territoire pour développer des projets à fort impact social, économique et environnemental.
La gestion d’un tiers-lieu requiert autonomie et responsabilité, notamment dans l’animation des collectifs, la gestion financière, la recherche de partenariats. Les professionnels qui les pilotent doivent comprendre les enjeux locaux, animer des collectifs, organiser des activités adaptées aux besoins (emploi, entrepreneuriat, mobilité, etc.) et gérer la santé financière de la structure (budgets, partenariats, aides publiques). Ces métiers, tels que facilitateur, coordinateur ou chef de projet, s’exercent dans des secteurs variés (culture, solidarité, habitat, numérique) et nécessitent une forte autonomie, une vision stratégique et un engagement communautaire pour créer des lieux vivants et porteurs de sens.